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2004 : UNE ANNEE PLEINE...

 Un local pour permettre aux habitants de se rencontrer, de parler de leurs envies, un lieu de ressource pour permettre à ces envies de devenir des projets, une dynamique associative ouverte et démocratique, la certitude que la culture doit être le principal élément de développement du lien social intergénérationnel. 

 

L’accompagnement de projets

 Cette orientation s’est résolument inscrite dans le projet associatif au cours de l’année. Pouvoir assurer une permanence au local et donner ainsi un point de repère fixe a permis à des usagers, habitants ou ami de l’association de venir partager des envies, des projets, de solliciter l’avis et éventuellement l’aide de l’association. Chaque lundi, nous nous retrouvions entre 2 et parfois 10 personnes, autour d’une tasse de thé ou un café, à définir des actions, des projets.

 

 Christelle Mette, habitante du canton, est venue nous parler de son projet de mission en Inde pour la construction d’une maison pour abriter un lépreux. Une soirée de soutien a été organisée avec tous les jeunes de la mission. 340€ ont été récoltés.

 

 A la suite du Tsunami, Déborah jeune femme indienne adoptée très jeune, résidente dans le canton et bénévole à l’aide au devoirs, nous a fait part de sa volonté d’agir pour aider. Une journée de solidarité a été organisée (29 janvier 2005) au cours de laquelle elle a pu établir un contact avec les jeunes de la mission décrite précédemment. 500 € ont été collectés.

 

 Robert, RMIste de St Sever, a pu mener un projet d’atelier de transformation de déchets métalliques grâce à ses compétences dans le polissage et l’assemblage des métaux. 12 heures d’atelier à La Vache Qui Lit ont débouché sur un stage organisé à la MJC de Vire.
 
  Un début de travail de création d’activité soutenue par le Fonds Social Européen et la mesure 10B a été entrepris… entre temps, Robert a saisi l’opportunité d’un poste de polisseur qui se créait dans une entreprise viroise.

 

 Céline, jeune mère au foyer animée par la passion de la chanson, s’est investie dans le local et a animé le premier Karaocrêpe. Une vingtaine de personnes étaient présentes.

 

 Sylvain, habitant du canton, rejoint par Céline se sont retrouvés pour réfléchir à un projet de service aux personnes isolées à la campagne, notamment le portage de repas à domicile. Ce projet ambitieux demandait un accompagnement important : nous les avons mis en relation avec l’ARDES qui désormais les aide à construire leur activité. Ils créent leur association qui est actuellement en cours d’officialisation.

 

 Stéphane, photographe, cherche à valoriser le Bocage par la photo et amener les habitants à s’approprier l’image pour révéler leur savoir faire, leur savoir être. De nombreux rendez-vous ont eu lieu à La Vache pour décortiquer le projet, définir ce qui été envisageable sur le canton de St Sever, inviter des partenaires associatifs, monter un budget… Il implantera son Labomylette pendant 1 mois à la Vache Qui Lit en mai 2005.

 

 Gauthier, puis Simon, adolescents du canton, passionnés par le rock, cherchaient un lieu pour se produire. Une première soirée Rock'ado a été organisée en décembre : trois groupes se sont retrouvés, ont partagé leur expérience. Une communication entièrement gérée par les jeunes a permis de rassembler, à la Vache, une cinquantaine de jeunes du Bocage Virois de 14 à 20 ans. Une expérience très intéressante avec ses limites qui ont permis d’avoir un débat avec les jeunes dans la perspective d’autres soirées (26 mars et 4 juin 2005)… et l’idée derrière la tête de monter un petit festival.

 

 Enfin, Jean-Michel, notre voisin-boucher, a exprimé l’envie de faire venir à La Vache Qui Lit une compagnie de théâtre amateur d’un canton voisin pour un spectacle qu’il avait apprécié. Nous l’avons accueilli en novembre et avons découvert une nouvelle fonctionnalité du local. En effet, pour l’occasion, nous avons emprunté au théâtre du Préau un gradin de 60 places. 70 spectateurs ont assisté à la représentation. D’autres rendez-vous sont déjà prévus : 13 avril un solo professionnel pour du théâtre d’appartement, le 28 mai la première d’une création d’un jeune séverin qui a suivi une formation théâtre, en juin une récente compagnie amateur d’un canton voisin.

 

 L’idée d’un lieu ressource ouvert où l’on trouve des outils et un accompagnement prend forme. Cette mission nouvelle mais revendiquée depuis l’origine du projet de l’association révèle très rapidement ses limites ou du moins ses exigences : il faut être disponible, présent régulièrement, connaître l’ensemble des dispositifs existants, maîtriser un certain nombre de techniques administratives ou de communication pour faciliter la mise en œuvre des projets. Ces compétences nécessaires relèvent du champ professionnel. Le simple fonctionnement associatif ne suffit plus. 

 

Le partenariat

 Sortir du cercle, faire en sorte que les cercles se croisent, remettre en cause les cloisonnements qui génèrent l’isolement, la méconnaissance de l’autre. Se regrouper, mutualiser, travailler ensemble devient progressivement un axe essentiel du projet associatif. Dans cette idée, nous avons relancé « la 24 d’août », fête du mouton qui s’appuie sur une foire centenaire. Un collectif associatif s’est organisé pour la troisième fois. Soutenu financièrement par la commune et l’Intercom Séverine et en liaison avec le Comice Agricole. Une journée entière a ainsi été organisée sous la pluie rendant l’étable de Marguerite indispensable, révélant par ce fait la chaleur rustique qui pouvait y régner. Le tout s’est terminé par un méchoui servi à près de 150 convives… séverins pour la majorité.

 

 La Granit Eau Bois, cette randonnée qui a germé dans la tête de quelques passionnés de la marche dans le Bocage, dont des Amis de la Vache Qui Lit, a, pour cette deuxième édition dépassé nos espérances. En partenariat avec l’Association K’Fé Rencontre de Mesnil-Clinchamps et l’Association de Parents d’Elèves Les Trois Ecoles, nous avons assuré la coordination financière et participé intensivement à l’organisation de cette action qui a permis à près de 600 marcheurs de découvrir le Bocage Séverin, soit plus du double de l’année précédente ! En plus de contribuer à la valorisation du territoire, de créer des liens entre des bénévoles, cette randonnée assure un autofinancement de près de 1 000 € pour chacune des trois associations.

 

 K’Fé Rencontre nous a, d’autre part, invités à participer à une de ses manifestations la Foire aux Plants et Semis. Nous avons apporté notre épouvantail, nos livres sur la campagne, nos crêpes, notre cidre et nous avons proposé une dégustation de café et thé équitables.

 

 De même, nous avons répondu à une invitation de l’Intercom Séverine pour un projet à destination des jeunes dans le cadre de la semaine de l’environnement : mise en place d’un atelier de transformation de déchets métalliques en objets d’art ou détournés de leur utilisation d’origine.

 

 Le Collectif Local d’Action Culturelle permet, sur le canton, de réfléchir à l’organisation de propositions artistiques au plus près des populations. Ce collectif est composé d’élus, de représentants associatifs et d’usagers citoyens : il est presque évident que les Amis de la Vache Qui Lit y prennent leur place et apportent leur contribution et soutien aux projets développés. 2004 aura surtout été une année de réflexion et structuration du CLAC, celui-ci n’étant qu’un espace non juridique de débat et formalisation de propositions.

 

 Enfin, de par l’implication de ses membres, l’association est en partenariat avec des structures comme le Théâtre du Préau et la Maison des Jeunes et de la Culture de Vire qui peuvent apporter ponctuellement leur soutien technique. La Bibliothèque de Vire est aussi le principal fournisseur de livres d’occasion mis ensuite à la disposition des usagers de La Vache.

 

 Le travail en réseau nous semble plus que jamais une évidence de fonctionnement, notre volonté est d’inscrire La Vache Qui Lit au cœur de ce réseau, un local utilisable à tout moment par toutes celles et ceux qui souhaitent entrer en mouvement pour maintenir, voire développer la vie en zone rurale.

 

Le chantier coopératif

 Le local a connu une transformation intérieure remarquable : l’installation électrique a entièrement été refaite, des cloisons ont été posées nous permettant de bénéficier d’un bureau et de sanitaires qui bientôt seront en service. Ces travaux ont intégralement été réalisés par des amis de Marguerite, chacun à son rythme, chacun selon ses compétences et ses disponibilités. En deux années, nous avons réalisé pour plus de 4000 € d’achat de matériel pour l’aménagement de l’étable… désormais presque luxueuse!

 

 Les plans d’aménagement ont été revu pour tenir compte d’une activité découverte au cours de l’année : le théâtre. En effet, nous avons expérimenté l’implantation d’un gradin, juste avant de mettre en route la pose des cloisons. Dès cette découverte, il fut évident qu’il fallait préserver cette fonctionnalité-là.

 

 L'origine - Année 2004 - 2005/2007